LA FEMME, LE TRAIN ET LE LOUP
Solo de théâtre burlesque
forme hybride
où se côtoient et s'amusent
le conte, le théâtre d'ombre, les objets
le chant, la danse, le mime
le luth et autres fantaisies.
Ecriture, mise en scène et musique : Norbert Aboudarham
Idée originale et jeu : Ania Vercasson
Norbert Aboudarham : " Je ne voulais pas traiter ce sujet de manière frontale et mettre la violence sur scène à voir par des spectateurs « sidérés » à la sortie du spectacle.
J’ai choisi un mode onirique, aidé par différentes formes spectaculaires et dramatiques.
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- Le théâtre d’ombre
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- L’alexandrin de métrique antique
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- Le chant (accompagné au luth, joué par Ania)
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- La musique symphonique
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- Le texte et le texte poétique "
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​Ania Vercasson : " Ce solo naît d’une rupture franche et d’une fuite que traverse la comédienne, ballottée entre deux pays à une période de sa vie. A cet instant, le geste devient salvateur et la poésie devient le refuge d’une humanité cabossée. La comédienne réalise alors une forme courte d’une pièce de théâtre physique et gestuel qui sera jouée quelques mois plus tard à la seconde biennale des arts du mime et du geste à l’International Visuel Theater à Paris pour Mimesis #9, un rendez-vous incontournable dans les arts du mouvement.
C’est avec cette première forme (toujours existante en tant que pièce courte et indépendante) que la comédienne revient vers Norbert Aboudarham, après l’avoir rencontré lors d’une formation professionnelle autour de l’écriture dramaturgique et du théâtre burlesque. A la suite de leurs échanges, le projet initial s’enrichit d’un texte, de musique, de danse, de jeu d’ombres…
Ce projet engagé interroge la condition des femmes, la violence psychologique et physique, l’enfermement et le prix de la liberté.
Si je me suis tournée vers Norbert Aboudarham pour ce travail du texte et de la mise en scène, outre mon appréciation pour son travail artistique, c’est aussi pour insuffler dans cette approche intime et sociale la rencontre entre deux générations et entre deux genres. Comment, interrogeant sa propre sensibilité et sa propre condition, un homme peut-il inscrire des mots qui font écho à une expérience féminine ? Comment une exploration féminine d’un tel sujet peut-elle donner de la force à ses consœurs tout en allant creuser au fond de l’homme sa propre condition masculine, sa vision du monde, de l’autre, des femmes ? Enfin, comment, en convoquant notre poésie intérieure – genrée ou non – celle-ci peut-elle devenir un axe qui questionne l’emprise et la violence ? Quel prix pour la liberté de cette femme ?
Cette pièce explore la vulnérabilité humaine. En plus du texte, le théâtre du geste, le burlesque et la poésie, sont autant de manières de s'adresser à l'émotion que d'éclairer certains débats au-delà des mots. Ce solo souhaite avant tout interpeller
une expérience physique qui peut tou.te.s nous traverser.
Une comédie humaine absurde, burlesque et pourtant bien réelle.